Cet article met en lumière les procédés discursifs didactiques qui débordent le statut proprement autobiographique du compte rendu spirituel que représente la Relation de 1654 de Marie Guyart de l’Incarnation (1599-1672). L’analyse de ces démarches discursives et de la situation énonciative du texte permet de repenser l’écriture autobiographique de la religieuse comme une forme de résistance aux distinctions de genre de l’époque et d’émancipation par rapport à la frontière entre l’espace de l’enseignement féminin et l’espace de la prédication masculine.