Ce livre se propose d’offrir une analyse – en perspective linguistique – des journaux de tranchées de la Première Guerre mondiale et du « parler poilu », à partir de l’idée directrice de la tranchée en tant que seuil (linguistique) et frontière (socioculturelle). Trois aspects principaux sont abordés : les caractéristiques textuelles et paratextuelles de ces feuilles ; leur contribution à l’œuvre de propagande mise en place par les autorités politiques et militaires de l’époque grâce au développement d’un discours rhétorique opposant les « Poilus » aux « Boches » ; leur apport fondamental à la création du « mythe » du « parler poilu ».