Cet article tente de tracer à nouveaux frais quelques faits marquants de l’évolution du champ littéraire de langue française en Algérie durant la dernière décennie. En dehors de la bipolarisation relative entre la France et l’Algérie au travers certaines oeuvres et quelques écrivains, le secteur paraît assez dynamique quoique dominé par des polémiques et des controverses exacerbées. La présence plus fréquente dans l’espace éditorial d’écrivains ‘tardifs’, la multiplication des réseaux de publication hors les éditions traditionnelles (auto-édition, publications numériques, etc.) et les phénomènes de médiatisation offrent de ce fait un paysage hétérogène d’où semble néanmoins émerger assez fortement une sorte de « littérature moyenne » qui s’impose autant auprès des critiques que des lecteurs algériens et étrangers. Serait-ce une nouvelle composante morphologique ou seulement les signes d’une situation transitionnelle dont il faudrait attendre la décantation pour voir se profiler un ensemble institutionnel stable et une production littéraire renouvelée ou marquée par un continuum?
