Le plurilinguisme est un phénomène historiquement familier au Liban. Le bilinguisme phénico-araméen y était d'ouverture politico-économique; le trilinguisme araméo-greco-latin y avait un aspect culturel; le trilinguisme araméo-greco-arabe et plus tard le bilinguisme araméo-arabe y ont catalysé des identités culturelles et religieuses (Aucagne, 1992).
Quant à la néo-arabisation du Mont Liban (ML), elle est née plus tard du nivellement entre son substrat néo-araméen et le superstrat plus néo-arabisé de son littoral, durant une longue période turcophone et selon des modalités que nos recherches visent à découvrir.