La fonction d’Apollon a donné lieu à diverses interprétations romaines. Tite-Live soulignait déjà que le dieu était lié à la guerre, et donc aussi à la défense contre les épidémies. Selon J. Gagé, une autre théologie d’Apollon aurait été créée par Auguste dans le nouveau temple du Palatin, introduisant une religion ouverte avec une spiritualité qui annoncerait le christianisme. Mais cette interprétation est forcée. Le temple d’Apollon et de Diane célébrait non pas la découverte de la spiritualité par Octave, mais les victoires remportées par son armée à Nauloque et à Actium, au pied des sanctuaires de ces divinités. En 17 av. J.-C. et 18 av. J.-C., les livres sibyllins ne se trouvaient d’ailleurs pas encore dans le temple du Palatin. Ce n’est qu’en 12 av. J.-C. qu’Auguste devient pontifex maximus. Les rites des Ludi saeculares n’étaient pas un acte fondateur de la nouvelle religion d’Auguste, mais célébraient seulement la naissance d’une nouvelle génération, ce qui donna lieu aux sacrifices sur le Champ de Mars, et devant le temple des divinités souveraines Jupiter et Junon, ainsi que devant le temple des deux divinités qui avaient assuré la victoire d’Auguste.