Les textes spirituels des fondatrices de la Nouvelle-France, Marie de l’Incarnation et Catherine de Saint-Augustin sont ici considérés dans le contexte de la Contre-réforme dans les missions. En soulignant les contradictions que comportait l’écriture féminine à l’époque, on analyse les tentatives d’un sujet qui est appelé à dire son for intérieur devant un juge divin, selon une perspective sincère et transparente. Dans l’écriture de ces religieuses émergent des éléments énonciatifs qui permettent de considérer ces textes comme des embryons du genre autobiographique qui éclora au siècle suivant.